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Engagements

Le Collectif Job s’engage, seul ou avec d’autres (associations membres et partenaires, collectifs…). Vous trouverez ici les dernières actualités que nous soutenons ou dont nous sommes à l’initiative.

En janvier 2025, nous avons publié un communiqué sur la situation du Collectif Job

Suite à ce texte, nous avons lancé une pétition sur le marché des 7 Deniers, puis en ligne, à retrouver sur ce lien :

Le 28 novembre 2024, le conseil municipal de Toulouse a voté un gel de 40% des subventions qui étaient promises pour l’année 2025 à l’ensemble des 14 associations conventionnées avec la Ville. Ce vote, s’il était mis en œuvre, aurait des conséquences dramatiques sur le lien social dans la ville et sur l’emploi associatif, les structures risquant de réduire drastiquement leurs activités, voire pour certaines, de fermer.

L’absence de considération pour le tissu associatif, au niveau local comme national, n’est pas une fatalité mais relève de choix budgétaires signifiant un désengagement à l’égard des habitants. Les arbitrages vont vers le prestige du défilé du Minotaure à 4,7 millions d’euros, ou l’installation d’une statue commémorative d’une bataille napoléonienne à 82 000€ à l’entrée des Sept-Deniers.

Le Collectif Job est impacté directement par ce choix politique.

Depuis plusieurs années, le Collectif JOB a réussi à maintenir sa programmation alors que le soutien des collectivités territoriales s’érodait, empêchant toute nouvelle initiative citoyenne.

Avec la brusque décision de la municipalité, la situation financière déjà précaire du Collectif tourne à la catastrophe.

En effet, la réduction de la subvention municipale aura des conséquences graves sur la vie du Collectif Job. Bien qu’elle soit présentée comme un simple gel, elle nous met dans l’impossibilité de planifier l’année 2025, en amputant le budget de 13 000€ sur un global annuel de 48 000€. Ce sont des événements phares comme le bal républicain du 13 juillet et les Rencontres du Papier et du Livre qui sont menacés.

Le Collectif Job appelle à se mobiliser pour obtenir l’annulation de cette mesure d’austérité. Des actions sont en préparation avec les associations conventionnées du secteur socio-culturel et de la culture. Nous vous appellerons très prochainement à participer à la contestation.

Dès à présent, il est important d’apporter votre soutien au Collectif en adhérant pour devenir Citoyen Job !

En février 2025, avec les 13 autres associations conventionnées avec l'Action Socio-Culturelle de la Ville de Toulouse, nous avons envoyé une lettre ouverte au Maire de Toulouse

Monsieur le Maire,

Nous, associations du secteur socio-culturel conventionnées avec la Ville de Toulouse, avons pris connaissance avec inquiétude de la réduction de 40 % de nos subventions de fonctionnement pour l’année 2025. Cette décision annoncée comme un gel préventif dans un contexte national incertain dans un premier temps (conseil municipal du 28 novembre 2024) se transforme quelques semaines après par une baisse avérée qui met en péril les missions que nous menons au quotidien auprès de la population. Depuis cette annonce, nous avons pu mesurer chacun, chacune l’impact énorme sur nos associations et leur capacité de résistance face à cette situation de crise.

Nous voulons d’abord rappeler que nos actions ne poursuivent pas un objectif de rentabilité financière, mais visent à renforcer le capital culturel, social et éducatif des Toulousaines et Toulousains. En tant qu’associations d’éducation populaire, nous œuvrons pour une société plus solidaire, laïque et inclusive, en offrant à tous et toutes, et en particulier aux publics les plus fragiles, des espaces d’expression, de rencontre, d’apprentissage et de solidarité. Nos actions bénéficient chaque année à des milliers d’habitants et habitantes qui, sans nous, seraient privés de ces services essentiels à leur épanouissement et à leur inclusion dans la société.

Il faut imaginer un monde sans associations pour comprendre combien leur apport à l’économie, à la société et à la démocratie est considérable. Santé, action sociale, culture, éducation, environnement…, les associations assurent des pans entiers de services d’intérêt général, non marchands, auprès d’un large public et dans tous les territoires : un véritable ciment sociétal (Rapport du CESE adopté à l’unanimité en mai 2024 : « Renforcer le financement des associations : une urgence démocratique »)

Notre modèle de fonctionnement repose sur un partenariat solide avec les pouvoirs publics, fondé sur la complémentarité et le respect mutuel, dans une démarche de co-construction des politiques publiques. Cependant, la situation actuelle met en péril cet équilibre. Si la baisse annoncée des subventions venait à se maintenir, nous serions contraints de supprimer des emplois, d’amputer l’offre d’activités et la programmation, au détriment de tous et toutes et en premier lieu des plus vulnérables.

Cette réduction drastique des budgets, venant après plusieurs années d’érosion et une période d’après-crise sanitaire, démotive nos bénévoles et les équipes salariées, et pourrait entraîner la fermeture de structures. Elle nuira à la cohésion sociale, en favorisant un retour à l’individualisme au détriment de la solidarité.

Nous sommes d’autant plus inquiets que tous les acteurs et actrices culturels de la ville sont impactés. En effet, les mesures d’austérité budgétaire concernent aussi les bibliothèques et les centres culturels municipaux, avec des suppressions de postes, la réduction des budgets d’animation et de programmation. Ces décisions impactent gravement l’ensemble des politiques sociales et culturelles menées sur notre territoire.

Ce désengagement soudain n’est cependant pas une fatalité. Il relève de choix politiques, puisque d’autres collectivités ont décidé au contraire de préserver leurs dotations aux associations et aux acteurs culturels.

Face à cette situation, nous exprimons notre crainte quant au risque de basculer dans des logiques purement économiques et comptables et vers un modèle d’associations prestataires de services soumises aux seules exigences de rentabilité comme condition de survie.

C’est pourquoi nous demandons à la Collectivité

  • De réaffirmer la place centrale des associations comme partenaires de la co-construction des politiques publiques sur son territoire, au service des attentes et des besoins des habitants et habitantes, et notamment des publics les plus fragiles ;
  • De réaffirmer son attachement à nos côtés aux principes et valeurs qui sont au cœur de nos projets associatifs et s’inscrivent en toutes lettres dans les conventions qui nous lient : accueil inconditionnel des publics, droits culturels, participation citoyenne des habitants, respect des libertés associatives…

Nous affirmons la nécessité de maintenir, voire de renforcer, les soutiens financiers pour garantir à tous les Toulousains et Toulousaines un accès équitable à des activités sociales, culturelles et éducatives de qualité. L’évolution favorable des finances suite à l’adoption du budget national allège les difficultés des collectivités, notamment la mairie de Toulouse (voir article La Dépêche du 5 février), nous demandons donc d’annuler les coupes importantes qui nous sont imposées. 

Dans l’attente d’une réponse favorable, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Maire, l’expression de nos salutations respectueuses.